Syfadis soutient L’Esprit d’Equipe

26/12/2022
Syfadis mécène de L’Esprit d’Equipe !

L’Esprit d’Équipe est un voilier de course historique qui a remporté la course autour du monde en équipage (Whitbread Round the World Race) en 1984-1985 avec le skipper Lionel Péan. Dessiné spécialement pour la Whitbread par l’architecte Philippe Briand, il a aussi participé à l’édition 1981-1982 de cette course sous le nom de 33 Export et à celle de 1989-1990 sous le nom d’Esprit de Liberté.

Après s’être consacré aux croisières entre la Patagonie et l’Antarctique pendant plusieurs années, ce bateau de légende, fraîchement rénové, va faire son retour en course sous le nom de l’Esprit d’Equipe pour l’Ocean Globe Race 2023 avec le skipper Lionel Regnier
A cette occasion Syfadis s’associe à ce beau projet en devenant mécène de l’aventure.

L’Esprit d’Equipe en mer !

L’Esprit d’Equipe s’élance pour 4 mois d’entrainement sur l’Atlantique avant l’Ocean Globe Race 2023.
Cet entrainement s’effectuera en plusieurs étapes qui verront les différents équipiers se succéder sur le bateau :

  • Décembre 2022 : Convoyage vers Lanzarote aux Canaries, via le Portugal.
  • Janvier 2023 : RORC Transatlantic (Départ le 7 janvier de Lanzarote et arrivée à la Grenade).
  • Février 2023 : RORC Carribbean 600.
  • Février/Mars 2023 : Convoyage de Antigua vers New York.
  • Mars 2023 : Entrainement sur la Transatlantique d’Ouest en Est de New York aux Sables d’Olonne, via les Açores.

 

Journal de bord :

 

11 déc 2022 – En route pour Cascais

L’Esprit d’Equipe a largué les amarres ce midi pour rejoindre Cascais d’ici quelques jours. D’ici là l’équipage va traverser le Golfe de Gasgogne avec des vents forts et des températures hivernales.

12 déc 2022 – Contournement de la dépression avant de descendre

Tout va bien à bord. Certains se demandent peut-être ce qu’on fait là-haut… On essaie de faire le tour de la dépression par le haut pour garder des vents maniables et portants avant de redescendre. On navigue sous des vents SSE de 35 noeuds avec 3 ris et trinquette.
L’équipage en profite pour s’entrainer à la barre au portant.

 

13 déc 2022 – Descente vers l’Espagne

Première dépression contournée proprement. Tout le monde se sent bien à bord. On descend vers la pointe espagnole pour passer sous la prochaine dépression. L’équipage est en mode OGR avec la navigation à l’estime, la veille cargo et la communication en BLU.

 

Stop à la Corogne

 

14 déc 2022 – Stop à la Corogne

L’Esprit d’Equipe fait une courte escale le temps de se mettre à l’abri et éviter la dépression sur le Cap Finisiterre. Les conditions de navigation sont hivernales, après le froid des premiers jours c’est maintenant beaucoup de pluie.

 

15 déc 2022 – Passage de la Tour d’Hercule

Départ de la Corogne vers 10h30 pour longer la côte jusqu’à Cascais et ainsi éviter le vent le plus fort. Au programme de la journée : essai du nouveau spi.

 

16 déc 2022 – Essai du nouveau spi

Nous avons de bonnes conditions de navigation avec 15 noeuds au portant. Alors on en profite pour essayer le nouveau spi !
Arrivée demain à Cascais pour la relève de l’équipage.

 

17 déc 2022 – Arrivée à Cascais

Arrivée au soleil levant sur Cascais. Bateau à quai vers 10H. Une partie de l’équipage va être renouvelée. On fait un point météo avant de repartir vers les Canaries.

 

19 déc 2022 – C’est reparti

L’Esprit d’Equipe est de nouveau en mer.

Départ hier soir, dimanche, de Cascais dans des conditions musclées, face au vent.

Le rythme des quarts se réinstalle après le deuxième stop. Les navigations d’hiver ne sont jamais simples, il faut savoir naviguer en bon marin et montrer de la patience en s’abritant.

Objectif: les Canaries pour la fin de la semaine.

 

20 déc 2022 – Zone de transition avant les Canaries

Tout va bien à bord depuis 2 jours. Nous progressons vers le sud mais au près, face au vent. Nous parcourons pas mal de distance sur l’eau mais pas en route directe vers l’objectif.

Aujourd’hui, le soleil revient doucement. Nous avons fini de tirer des bords au près depuis ce matin et nous faisons route vers Casablanca, mais pas d’escale prévue !! Le diagnostic de nos problèmes d’AIS se précise et nous n’avons plus d’anémomètre mais ça ne nous gêne pas, nous avons remonté le bateau du Chili sans, ça ne nuit pas à la vitesse, ni à la sécurité.

 

22 déc 2022 – Vacation BLU

22_decembre

odéré en approche d’un alizé faiblement établi : 6 à 13 nds. Le vent permet de porter le nouveau spi à 90 degrés du vent apparent.

Vacation BLU avec l’Esprit d’équipe ce midi relayée par Jean-Yves Robin de son bateau en Bretagne. Le vent est m

L’ETA initialement prévue le 23 est repoussée au samedi 24 si les vitesses se maintiennent. Tout va bien à bord, tout le monde est au réglage pour aller au plus vite et être là pour Noël.

 

23 déc 2022 – Dernière nuit en mer avant les Canaries

A 17h30 UTC l’Esprit d’équipe est localisé à l’AIS à 110 mn du port de Lanzarote. Il y a peu de vent, ce qui nous oblige à rejoindre notre destination au moteur.

Le vent n’a pas l’air de vouloir forcir cette nuit , l’ETA est prévue demain dans la matinée.

24 décembre

 

24 déc 2022 – Arrivée à Lanzarote

L’Esprit d’équipe est arrivé aux Canaries ce midi après une descente bien calme le long des côtes marocaines. Pas de vent, pas de vitesse… Et pour nous souhaiter la bienvenue les dauphins et les tortues nous ont accompagnés sur les derniers milles.

 

6 jan 2022 – Dernière sortie avant le départ

Aujourd’hui sortie test avant la course. Tout est ok, on a testé le spi par petit temps et fait les réglages des compas pour la navigation. L’équipage est au complet depuis hier soir et ça fait du bien de se retrouver pour naviguer ! Ce soir diner de gala.

 

7 jan 2022 – Derniers préparatifs

Ce matin, petit tour au marché pour faire l’avitaillement en frais du bateau. Briefing sécurité à 18h. On est prêt. Rendez-vous demain pour le départ de la RORC Transatlantic Race à 14h10 UTC.

 

depart de l'esprit d'équipe

8 jan 2022 – C’est parti !

Ca y est, l’Esprit d’équipe a pris le départ de la RORC Atlantic à 14h10 UTC. Un équipage heureux et motivé pour cette course ! Un avant goùt de l’OGR.

 

 

9 jan 2022 – Premières 24h de course

24h de course, et le match Racing a commencé ! Une première journée sans échauffement mais qui nous a montré notre progression car on a joué les coudes à coudes avec Pen Duick VI, Sabre II (Class40), Yagiza (First 53) et Pata Negra (Lombard 46), tantôt devant tantôt derrière. On est sous spi médium « Brétéché » depuis le départ, il est au top ! Quel bonheur de se retrouver sur le même plan d’eau que des multicoques de course et des monocoques de 35m avec un décor de rêve : Fuerteventura, Gran Canaria, Gomera, Pico del Teide.

 

13 jan 2022 – Dans les conditions de l’OGR

Notre balise Dolink est de nouveau opérationnelle !
Meme si, sur la RORC Transatlantic tous les moyens sont autorisés, nous nous mettons dans les conditions de l’OGR 2023 : pas de Gps pas de cartes météo reçues par sattelite, pas de logiciel de routage ni encore moins de routeur à terre. Cette transat doit servir d’entrainement y compris pour cette navigation à l ‘ancienne : points astro au sextant reguliers.
Navigation à l’estime en permanence, réception des cartes météo par fax BLU et communication par radio BLU avec Pen Duick IV et la terre.
La vie a bord est donc organisée différement que chez les autres concurents qui passent beaucoup de temps sur l ‘ordinateur.
Hier vitesse max à 16 noeuds au Loch !

 

14 jan 2022 – Toujours une route un peu sud

Notre objectif de course est de réaliser une option légèrement sur la route sud.
Conséquence à bord : tous les jours la température de l’eau augmente un peu plus, de 21° aux Canaries on passe à 24,2° aujourd’hui et donc
– Les équipiers prennent de plus en plus de douches sur le pont à l’eau de mer, sans avoir à compter la quantité d’eau
– Les poissons volants sont de plus en plus nombreux et une inspection quotidienne sur le pont est nécessaire pour ne pas retrouver de poissons morts dans nos poches à bouts (odeurs, protections des mains, …).
Depuis 2 jours les conditions sont stables avec des alizés bien établis de 20 nœuds, mais sous les nuages le vent est monté en rafale à 43 nœuds. Nous passons du temps à la barre, concentrés sur notre vitesse et du temps à l’entretien du bateau.

 

15 jan 2022 – Premiers grains

Les alizés signifient les « vents doux ». Les routes maritimes les utilisent pour leur régularité et leur force moyenne. C’est ce qui nous arrive sur cette course avec des alizés bien établis. Seulement cette nuit les grains étaient nombreux et très chargés en précipitations. Pour la première fois en 1 semaine nous avons enfilé nos cirés. Il a fallu réduire la voilure avec une GV à 3 ris puisque le vent est établi à 30 nœuds, rafales à 44. Situation qui nous va bien puisque nous sommes vent arrière et que notre vitesse est importante depuis 24 heures. Nous battons régulièrement nos records de distance parcourue en 24h avec 223 Milles.
Nous sommes à mi-parcours ce dimanche, ce qui sera l’occasion d’un moment de convivialité ce soir. Nous avons embarqué 1 cannette de soda par personne pour toute la course, ce sera surement le moment de les ouvrir.

 

16 jan 2022 – Séance matelotage

Le vent est tombé depuis hier, nous retrouvons un régime d’alizés plus classique. Ça change du temps gris et des grains d’hier. Le ciel est de nouveau bleu avec quelques nuages, on a 25° dans l’eau mais 38° degrés sous la casquette dans le cockpit ! Nous avons donc au petit matin renvoyé notre spi « Brétéché » et nos positions aux réglages d’écoutes de spi. Le vent est établi à 15/20 nœuds mais a molli dans l’après-midi. Nous faisons de nouveau route directe vers l’arrivée, cela faisait quelque temps que nous attendions pour empanner : c’est fait.
Nous savions que nous avions besoin de spis pour cette dernière partie de la course, il a donc fallu repréparer nos drisses, écoutes et barbers pour qu’ils subissent le moins d’usure possible en augmentant le surgainage de nos bouts. Ces dernières heures, le poste de matelotage nous a pris du temps afin d’être prêt au bon moment : contrat rempli..

 

17 jan 2022 – Organisation des quarts

Les alizés signifient les « vents doux ». Les routes maritimes les utilisent pour leur régularité et leur force moyenne. C’est ce qui nous arrive sur cette course avec des alizés bien établis. Seulement cette nuit les grains étaient nombreux et très chargés en précipitations. Pour la première fois en 1 semaine nous avons enfilé nos cirés. Il a fallu réduire la voilure avec une GV à 3 ris puisque le vent est établi à 30 nœuds, rafales à 44. Situation qui nous va bien puisque nous sommes vent arrière et que notre vitesse est importante depuis 24 heures. Nous battons régulièrement nos records de distance parcourue en 24h avec 223 Milles.
Nous sommes à mi-parcours ce dimanche, ce qui sera l’occasion d’un moment de convivialité ce soir. Nous avons embarqué 1 cannette de soda par personne pour toute la course, ce sera surement le moment de les ouvrir.

 

 

18 jan 2022 – Sous la barre des 1000 milles

Nous venons de passer sous la barre des 1000 milles de l’arrivée à 18h UTC. Passage complétement symbolique mais ne voir que 3 chiffres sur notre distance à parcourir est un seuil psychologique qui nous rapproche de l’Arrivée. Nous avons fêté ça par une petite célébration aux couleurs de la RORC Tansatlantic Race. Au passage on remercie l’organisation pour notre accueil à Lanzarote et on a hâte de découvrir l’ambiance de la Grenada. Avec les moyennes effectuées depuis le début nous devrions arriver lundi 23 si la météo continue à nous être favorable. Cet après midi le vent est tombé et notre progression est légèrement moins bonne…

 

 

19 jan 2022 – Baignade forcée au milieu de l’Atlantique

Un classique de la course au large : récupérer des objets flottants non identifiés dans la quille, l’hélice ou le safran. Vibrations, ralentissement, sensation à la barre différente : pas le choix, il faut arrêter le bateau voire plonger. Donc ce matin, affalage du spi, arrêt du bateau face au vent et plongée. Trainard dans le safran et sargasses dans l’hélice enlevés à 8h30 et nous reprenions notre route vers Grenada. Spéciale dédicace et grand merci à l’équipe à terre qui avait prévu la tenue de travail spéciale tropiques pour plonger.

C’est le deuxième affalage de spi de la journée, puisqu’à 4h00 cette nuit sous un grain à 35 nœuds et sous la pluie battante, il a fallu se résoudre à affaler puis renvoyer le spi derrière.

 

 

20 jan 2022 – Décalage horaire

Il est 18 :00 en temps universel
Il est 19:00 en France métropolitaine
Il est 14:00 à Grenada
Il est 16:00 à bord
Nous avons donc décalé nos montres déjà 3 fois depuis notre départ.
Tous les ans en France il y a débat au passage à l’heure d’hiver. A bord il n’y a pas débat pour savoir si nous nous voulons changer d’heure car personne n’a envie de voir le soleil se lever à midi. Nous changeons donc d’heure régulièrement, tous les 15 degrés de longitude : les 360° de la terre divisés par 24H.Notre maitre du temps est donc notre navigateur. Aujourd’hui par exemple nous avons changé d’heure, à 17h il est 16h. Nous préférons changer de jour à contrario de la terre, sinon la nuit serait plus longue, ça passe mieux de jour. Seul notre cuisto du jour ne doit pas se tromper pour servir le repas à l’heure au quart de 20h à minuit, afin qu’ils attaquent la nuit en pleine forme pour faire avancer le bateau dans l’alizé un peu mou du moment. On imagine un changement d’heure à terre s’il avait lieu le jour…Ça va permettre au quart de 4h à 8h de voir le soleil se lever, ce qui n’était plus le cas au fur et à mesure de notre route vers l’Ouest. L’idée est d’arriver recalés à Granada, mais quoi qu’il arrive nous arriverons à l’heure…

 

21 jan 2022 – Météo

Sur les 3 derniers jours nos vitesses ont chuté avec une zone plus calme. Nous n’avons pas été en mesure de la détecter car nous refusons les moyens modernes de réception de fichiers météo. Notre tour du monde sur l’OGR se fera sans, donc nous ne nous l’autorisons pas pour nous entrainer. Le seul moyen technique que nous possédons est celui des concurrents des premières Whitbread : le fax météo BLU. Or sur notre zone de navigation et en ce moment nous avons du mal à recevoir les émissions des stations météo : problème de propagations des ondes BLU surement. Par ailleurs la précision de ces fichiers dépend de la qualité de la réception. Ils seront de toute façon moins précis que les fichiers numériques.

Aujourd’hui, nous avons retouché du vent en traversant un front qui accélère notre progression vers l’arrivée mais le temps perdu avec nos concurrents directs a été important ces dernières 48 h. Consolation : les grains ont permis de se doucher à l’eau douce sur le pont ou sous la grand-voile qui est un récupérateur d’eau de pluie très efficace.

 

22 jan 2022 – BLU et vacation

14ème jour sans WhatsApp, peut-être un sevrage pour certains…
C’est la messagerie la plus largement utilisée en course au large. Les forfaits satellites permettent actuellement de se connecter à internet, de faire de la liaison vocale, de recevoir des fichiers météo, d’envoyer des fichiers audio, photo et vidéo.
Rien de cela en 1973, nous naviguons donc sans ces moyens de communication simples et modernes sauf en cas de problème à gérer et donner des infos du bord à l’organisation de course. On se cale sur le règlement OGR.
Notre moyen de communication avec la terre et entre navire reste donc comme en 1973 la radio BLU : c’est complexe, technique, parasité parfois, possible qu’à certains moments de la journée en fonction de la propagation des ondes mais au bout du compte , fiable.
A l’époque il existait des station à terre qui transféraient l’appel en téléphonie vers des numéros terrestres, mais celles-ci ont fermé.
Pour les remplacer reste pour nous à trouver un bateau proche des côtes ou au port pouvant assurer avec son téléphone une liaison terrestre vers le numéro désiré.
C’est ce que nous avons réalisé durant cette course en faisant une vacation radio avec notre équipe à terre samedi dernier. Quel plaisir de les entendre de vive voix et d’échanger avec eux sur la course et le suivi qu’elle assure au quotidien.

 

23 jan 2022 – Arrivée dans les îles

Destination de rêve pour cette Transat : notre carte d’atterrissage nous montre les iles de Trinidad et de Tobago, les Grenadines, St Vincent, Ste Lucia, Barbados, … ces noms renforcent nos envies d’atterrissage, les barreurs sont concentrés. Cependant les motivations sont variées à bord :
– Passer la ligne d’arrivée au plus vite pour aller au bout de ce challenge sportif
– Boucler une première transat
– Voir les premières côtes et valider les derniers points astraux.
– penser aux premiers moments à terre (fêter ensemble l’arrivée, prendre une douche, manger une glace, se baigner, passer son premier coup de fil, revoir nos proches qui nous attendent à Grenada…)

 

24 jan 2022 – Dernier sprint

On a bossé fort depuis hier et cette nuit pour reprendre notre 4ème place, on a repris 20 milles au 4ème en 24h, on verra à leur arrivée si ça suffit.
On a porté le spi medium « Brétéché » jusqu’à 33 nœuds, jusqu’à ce qu’une vague plus difficile nous envoie à l’abattée, rangement rock and roll à 4h00 du matin, tout le monde sur le pont ! On n’a rien cassé, sinon la retenue de bôme.
On vient de voir l’ile de Grenade se détachant des nuages, avec ses 800 mètres volcaniques d’altitude à 20 milles. Notre route à l’ancienne était bonne
On est en approche de la pointe à contourner où sera la ligne d’arrivée.

 

 

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